L’apprentissage du piano au XIXème siècle
Au XIXème siècle, les méthodes qui permettaient à ceux qui le souhaitaient d’apprendre à jouer au piano étaient bien différentes de celles d’aujourd’hui. La notion de solfège y était prédominante et il s’agissait plutôt de méthodes pour piano et clavecins extrêmement détaillés laissant peu de place à l’interprétation. Des progrès reconnus désormais.
Par Isabelle Nerin
Publié le 11 avril 2023
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L’apprentissage du piano : un peu d’histoire ne fait de mal à personne !
Le XIXème siècle est incontestablement le « Siècle des lumières » pour l’édition de méthodes d’apprentissage du piano. Le clavecin, jusqu’alors roi en son domaine, se voit petit à petit délaissé au profit d’un nouveau clavier plus classique, le piano. Reconnu pour sa faculté à produire des sons et des nuances subtiles qui le différencie de son cousin, le clavecin, le nouveau « piano moderne » fait une entrée triomphante au pays des mélomanes. Ce piano moderne, tel qu’il est alors nommé, prend place et permet une étude approfondie des harmonies et des sons. L’apprentissage du piano moderne devient alors différent de celui du clavecin.
Nous sommes au cœur du XIXème siècle, le siècle des plus grands compositeurs. Chopin, Berlioz, Beethoven, Debussy, Wagner, Bizet, Schumann et bien d’autres, tous s’essaient à l’écriture de leur propres méthodes. Plus techniques pour les uns, moins rébarbatives pour d’autres. Qui ne connaît pas les fameux exercices de pratique de gammes de Bach ou encore les incontournables exercices de la méthode de Czerny. Tous ceux qui se frôlent à un apprentissage classique n’y échappent pas. Nous pensons également à Frédéric Chopin, parti trop tôt pour avoir le temps de terminer la sienne.
Des méthodes très précises et particulièrement techniques
A l’instar de celles d’aujourd’hui, ces méthodes d’apprentissage du clavier étaient d’une précision ultime. Elles pouvaient (presque) en faire oublier la nécessité de se faire accompagner d’un professeur. Elles contenaient des explications poussées et précises, notamment pour le solfège. Il faut savoir qu’au XIXème siècle, l’autodidacte était considéré. Les méthodes étaient conçues de manière à permettre à l’élève apprenant de se guider seul et de façon autonome et progresser ainsi correctement au fil de ses apprentissages.
Heureusement des progrès au fil du temps
Nous ne pouvons parler réellement de modernité dans ces méthodes quant à leurs conseils sur les bonnes postures, dont quelques instruments de « torture » ont bien heureusement disparus.
La modernité est donc la bienvenue en cette fin de XIXème siècle pour donner vie au XXème siècle à de nouvelles manières d’apprendre, apportant une valeur harmonique aux sons, aux nuances et à la cohérence des mélodies. Cette évolution permet aujourd’hui d’offrir aux plus jeunes la possibilité de découvrir la musique et de s’éveiller aux sons. Et ce, dès leur plus jeune âge, en multipliant les expériences, non plus seulement théoriques mais aussi sensorielles grâce à l’éveil musical. C’est une véritable opportunité de grandir et de s’accomplir en tant que musicien pianiste et interprète.
L’apprentissage du piano : Les nuances enfin reconnues
Avec l’enseignement des pédales apparait de nouvelles opportunités sonores. On sait aujourd’hui qu’elles sont devenues essentielles à l’interprétation de tout œuvre au piano. Le son, le toucher et les nuances sont alors remises à l’honneur et il est impossible de compter sans elles, si longtemps oubliées.
Le XIXème siècle, néanmoins riche en évolutions des apprentissages au clavier, connut une surenchère de techniques. Elle laissa, au fil des décennies, place à plus de réalité artistique. Les suites d’exercices de gammes interminables se mêlent désormais à une nouvelle forme de créativité artistique laissant l’interprète libre de jouer selon son ressenti.
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