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Comment devient-on musicien aujourd’hui ?

Quels sont les parcours des musiciens d’aujourd’hui ? Comment ont-ils nourri leur passion, progressé en technique avant de s’épanouir en tant que professionnels ? Quelles nouvelles pratiques ont émergé ? Portrait de trois musiciens accomplis.

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Une passion transmise par les parents dès l’enfance

Les parcours des jeunes musiciens d’aujourd’hui ont le point commun de prendre racine dans un environnement familial où la musique est une passion. « Mon père était un grand amateur de jazz, il en écoutait beaucoup et collectionnait les morceaux. » « Mes deux parents étaient musiciens, ma mère professeur de musique et mon père guitariste mélomane. » « Mon père jouait du piano, il y avait donc un piano à la maison, mais je n’y étais pas vraiment intéressé. »

Dans ces environnements l’enfant écoute beaucoup de musique dès son plus jeune âge, assiste à des concerts. Son oreille se forme inévitablement à des sons, timbres, genres, rythmes variés et son bagage culturel s’enrichit au contact quotidien d’œuvres musicales exceptionnelles. 

 

 

Tous ont étudié la musique en structure (école, conservatoire) ou avec un professeur particulier, avec plus ou moins de bonheur selon les cas

« Ma professeur au conservatoire était stressante, j’avais six ans. J’ai pu m’épanouir  par la suite dans un quatuor de percussions dans lequel j’ai joué sept années durant, quatre heures par semaine, avec plaisir. » « J’ai étudié la musique pendant un an en école de musique, les exercices à faire à la maison étaient ennuyeux. J’ai arrêté pour prendre des leçons de chants en école privée pendant dix-huit ans, avec une professeure géniale qui m’a transmis les notions d’harmonie et de solfège. » 

L’importance du professeur et de la méthode qu’il utilise sont fondamentaux pour maintenir un niveau de motivation élevé pendant ces longues années de formation, qui si elles ressemblent trop à l’école et ne laissent pas de place à la création peuvent dégoûter définitivement. 

 « Lors de ma sixième année d’école de musique j’ai arrêté pour faire des vidéos sur Internet. Je conseille aujourd’hui : le plus important c’est de s’épanouir, si vous n’aimez pas le solfège arrêtez ! Cinq ans de cours d’anglais valent moins qu’une année passée en Angleterre. »

 

Le rêve puis le déclic vers la carrière de musicien professionnel 

Quelque part, parfois profondément enfoui, il y a un rêve qui se fait peu à peu jour et se concrétise au hasard des rencontres, projets, avec une persévérance qui caractérise tous les musiciens rencontrés.

« J’ai toujours voulu jouer du saxophone, j’ai mis du temps à me lancer car j’étais inhibée par les standards élevés que j’avais rencontrés, notamment dans ma famille. Puis je me suis lancée avec l’aide d’un professeur, des tutos et des livres. À la fin de mes études, je savais que je voulais en faire mon métier. J’ai composé ensuite mes chansons, avant de jouer avec un ami puis en groupe. J’ai dû dépasser toutes mes peurs. »

 « C’est en assistant à un concert de piano en primaire que j’ai eu envie de m’y mettre. »

« Après les percussions je me suis remise au piano en autodidacte, j’ai composé mes chansons. Le hasard a fait qu’une amie de lycée m’ait contacté pour écrire la musique de son court-métrage : ça y est, j’étais lancée professionnellement. »

 

Les outils utilisés par les jeunes musiciens d’aujourd’hui : l’oreille, la MAO (Musique Assistée par Ordinateur) et les réseaux sociaux devenus incontournables

« Je préfère jouer à l’oreille, cela me laisse libre. J’utilise un piano droit électrique ROLAND, une guitare, ainsi que deux claviers MIDI (Arturia Keylab et Numa Compact). Pour mes partitions j’utilise le logiciel LOGIC PRO X. »

« J’utilise le logiciel ABLETON LIVE pour lancer mes créations sur scène. J’ai toujours travaillé à l’oreille. Je suis une artiste complètement autonome. »

« Je partage mes morceaux sur Spotify, Youtube, Instagram, Tik Tok. Ce que je remarque c’est que la façon d’apprendre ou de jouer de la musique n’a pas vraiment évolué, c’est surtout la façon de la partager qui a changé avec le numérique.»

 

Les conseils pour la génération de musiciens à venir ?

Persévérer dans sa pratique, ne jamais abandonner ! Écouter énormément de musique. La partager en jouant dans des groupes. La musique véhicule, comme le sport, de belles valeurs à faire perdurer (la création, la bienveillance, l’écoute…). Et surtout se faire plaisir, car le plaisir maintient un haut niveau de motivation !

 

Merci à Stelle, Justine, et Sam Cruz, pour leur participation à cette interview.

 

 

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