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Les deux pièges que tous les guitaristes devraient éviter

Devenir un bon guitariste réside en grande partie dans votre capacité à entretenir un subtil équilibre entre la passion - ce qui vous fait vibrer - et la discipline, qui vous fait avancer. Le souci avec une passion mal maîtrisée, c’est qu’elle vous fait vite partir dans tout et n’importe quoi, pendant que votre vrai niveau stagne désespérément. A vouloir devenir bon en tout, on finit bien souvent par devenir bon en rien. Petit topo des pièges à éviter.

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Piège 1 : S’éparpiller

La curiosité fascine car elle est à la fois votre meilleure alliée et votre pire ennemie. Elle vous fait progresser et vous pousse à trouver des artistes, des sons et des techniques qui développent des jeux divers et variés. Plus important encore, c’est cette même curiosité qui crée la passion qui vous anime en tant que guitariste et plus généralement en tant qu’artiste. Mais elle s’avère aussi être – effectivement – un vilain défaut. Ne pas se restreindre à un style unique, aller chercher et travailler de nouvelles techniques est un objectif louable…

Tant qu’il reste mesuré. Si vous partez dans tous les sens vous n’irez nulle part, non seulement vous perdrez du temps, mais vous vous retrouverez aussi découragé. Au moment où vous allumez votre téléphone, une tonne de contenu défile et vous pouvez vite vous retrouvez dispersé, pour peu que vous le soyez déjà (dans une certaine mesure).

Et si vous ne faites pas attention, vous vous retrouverez dans trois mois avec trois notions de Bottleneck, deux gammes de jazz et une maîtrise très hasardeuse d’une intro en tapping acoustique d’Andy Mckee. Mais vous ne saurez toujours pas jouer. La passion est donc comme une flamme qu’il faut s’efforcer d’entretenir et en même temps de garder sous contrôle pour ne pas vous éparpiller et rendre vos heures d’apprentissage aussi inutiles que plaisantes.

Piège 2 : Collectionner les guitares et les gadgets

Au détour de soirées et concerts, je fais régulièrement la connaissance de guitaristes en herbe avec qui je discute volontiers de leur pratique, leur glissant quelques conseils lorsqu’ils me les demandent. Je ne vous mens pas en vous disant que 9 fois sur 10, la conversation tourne très rapidement – et certainement pas à mon initiative – autour du … matos. Telle guitare à micros actifs 7 cordes, tel ampli numérique, tel multi-effets avec 17 réglages de delay différents, et j’exagère à peine.

Au risque de rappeler une évidence : aucune lacune technique ne se rattrape en empilant des guitares et des gadgets. Au mieux vous pourrez faire l’illusion d’un jeu plus ou moins propre avec un noise gate1, mais je ne vois pas d’autre exception à cette règle.

Si un instrument de qualité facilite votre jeu et vous donne en plus l’envie de pratiquer plus souvent, le matériel reste accessoire, seule votre pratique déterminera votre niveau.

Noise Gate 1 : effet de traitement sonore dont le but est d’empêcher les sons parasites du signal entrant de passer à travers le circuit audio, dans le but d’obtenir un son le moins parasité possible en sortie.

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